Prescriptions médicales de soins de kinésithérapie respiratoire.

En France, la profession de masseur-kinésithérapeute est encadrée par différents textes, articles et décrets qui reconnaissent des domaines de compétences bien précis :

• Une démarche d'évaluation diagnostique permettant au professionnel d'apprécier la faisabilité de la séance de kinésithérapie respiratoire, et plus précisément le « rapport bénéfice/risque » (source HAS) afin d’apprécier « les effets d'une augmentation de cette charge de travail induite par le soin kinésithérapique » (Delplanque). Suite à une prescription médicale, le kinésithérapeute évalue donc le nombre et la fréquence des actes, ainsi que les techniques qu'il va mettre en oeuvre.

N.B : Une séance de kinésithérapie respiratoire n'a pas de durée moyenne car elle dépend essentiellement de l'importance de l'encombrement bronchique et de l'état de fatigue du patient. Les séances peuvent être réalisées au rythme de une à deux par jour et la durée est adaptée en fonction de la situation clinique de l’enfant.

• La notion de prescription médicale qualitative et quantitative des actes reste à préciser : le masseur kinésithérapeute est concepteur de la prise en charge du patient et n'est pas un simple exécutant technique. « Les actes effectués par un masseur kinésithérapeute seront pris en charge par les organismes de Sécurité Sociale sous réserve qu’ils aient fait l’objet d’une prescription écrite du médecin mentionnant l’indication médicale de l’intervention » (modification de la Nomenclature Générale des Actes Professionnels parue au JO le 17 Octobre 2003). Ces dispositions donnent aux kinésithérapeutes la maîtrise du plan quantitatif de leurs actes.
• De même, les notions de « kinésithérapie en urgence » ou « à domicile » sont à éviter, sauf si l’état clinique du patient nécessite ce type de prise en charge, et ce pour des raisons organisationnelles, d’hygiène, de coordination des soins … en pleine période épidémique.

POUR CONCLURE : Par arrêté en date du 4 Octobre 2000, paru au JO le 5 Octobre 2000 les modalités de prescription de Masso Kinésithérapie par le Médecin ont été modifiées. Pour être conforme au Code de la Santé Publique, une prescription d'actes de kinésithérapie, ne doit plus comporter que : la date de la consultation, les noms et prénom du patient, la mention «indication de kinésithérapie respiratoire». Les kinésithérapeutes sont désormais responsables économiquement de la gestion de leur activité : ils déterminent eux même, après établissement de leur diagnostic kinésithérapique le nombre de séances et la fréquence nécessaires pour atteindre l'objectif thérapeutique et mettent en place l'aspect qualitatif des techniques à utiliser, dans la limite du Décret de compétences qui encadre leur profession. Cette réforme a donc pour objectifs principaux de : responsabiliser le Masseur Kinésithérapeute et de valoriser les soins délivrés, mais surtout, par l’amélioration de la communication médecin / auxiliaire de soins, de proposer au patient une meilleure prise en charge, mieux coordonnée.

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Pour le Réseau Bronchiolite 59
Jean-François HILAIRE, Président